Après plusieurs mois de fermeture, la Villa d’Olne, à Spa, entame une nouvelle vie. Propriété de Sylvie Baert depuis une dizaine d’années, l’établissement a quitté le modèle hôtelier traditionnel pour se transformer en gîte privatisable haut de gamme, capable d’accueillir familles, groupes ou séminaires d’entreprise.
En 2024, Sylvie Baert est contrainte de suspendre son activité après une décision inattendue des pompiers : le retrait soudain du permis d’exploitation, alors même que celui-ci avait été renouvelé à deux reprises sans difficulté. « Cela a été une vraie surprise, d’autant plus que ça sortait de nulle part et qu’on nous demandait des aménagements sans vision claire », confie-t-elle.
Déjà fragilisée par la gestion récente du restaurant Le Barisart, qu’elle venait de reprendre à Spa, elle décide alors de tout arrêter : « Je ne pouvais pas tout gérer. J’ai licencié six personnes formidables, et j’ai aussi fermé le restaurant. J’étais à bout de forces. »
Après une pause salutaire, la passion reprend vite le dessus. Les témoignages de soutien et l’attachement des clients à la villa lui redonnent de l’élan. En janvier, elle prend une nouvelle direction : la Villa d’Olne devient un gîte de 12 chambres, disponible uniquement en location complète pour des événements privés ou professionnels.
Un concept hybride devrait néanmoins voir le jour : une formule hôtelière classique sera proposée une fois par mois dès la fin de l’année.
Dans cette relance, Sylvie Baert a pu compter sur le soutien indéfectible d’une amie indépendante, qu’elle décrit comme une sœur : « Elle ne compte pas ses heures. Elle m’a aidée à remettre le projet sur les rails. » Son mari, également très impliqué, a pris en charge la remise aux normes exigée par les pompiers : « Sans lui, je n’en serais pas là aujourd’hui. »
En parallèle, si le restaurant Le Barisart a fermé ses portes, la restauration ne disparaît pas pour autant. Sylvie lance “Chez Maman”, une cantine éphémère implantée directement dans la Villa. Imaginée pour les touristes comme les Spadois, elle est dirigée par l’ancienne cheffe du Barisart.
La carte se veut simple, saine et familiale : « Une cuisine comme on le ferait pour ses enfants », précise-t-elle. Ouverte jusqu’à la fin août, la cantine pourrait continuer par ouvertures ponctuelles dès septembre, si le test s’avère concluant. Des plats à emporter sont également proposés aux clients du gîte.
La Villa d’Olne signe donc une renaissance résolument tournée vers la convivialité, l’authenticité et la flexibilité, avec un projet aligné sur les aspirations profondes de sa propriétaire. Sylvie Baert peut aujourd’hui l’affirmer : « Je suis heureuse de pouvoir rouvrir. »